Les créateurs de tendances du Queens

Eddy est un étudiant de première année d’université qui vient d’Utopia Parkway. Il est une voix importante du mouvement des jeunes pour l’environnement. La perspective de cet éco-activiste, passionné de plein air, artiste interprète et survivaliste autoproclamé est empreinte d’un pessimisme légitime: «Je me prépare au pire». En attendant la sortie de son dernier album, Break Free or Die Trying, Eddy a entrepris une thérapie de régression profonde: «J’étais un cowboy dans une autre vie, maintenant je suis un cowboy qui n’a jamais vu de vache»

Apprentie romancière et intellectuelle, Mekala écrit de la science-fiction érotique sur fond de réalisme historique. Née dans le Middle Village, elle a fait de la nage synchronisée de compétition jusqu’à ce que son vortex d’idées la pousse à développer sa prose soignée, qui a fait sa notoriété dans le cercle littéraire fécond de l’Ozone Park et qui bientôt, ira au-delà.

Les jumelles américaines originaires de Sierra Leone, Ima et Isa, ont développé leur talent pour le concours de spectacle sur la scène pour enfants de Kew Gardens. Aujourd’hui, elles poursuivent chacune leur rêve, devenir actrice de théâtre (Ima) et danseuse butō (Isa), mais elles partagent toujours leur passion pour le style et la mode à travers leur compte Instagram commun, @imaisatwinss.

Organisatrice de soirées et d’événements et personal shopper, Kayaira est toujours occupée ou au téléphone. Nous avons la chance d’avoir une minute de son temps sans-Google Pixel, qui est soudé à sa main gauche, sur haut-parleur. «J’ai toujours été une femme d’affaires», plaisante Kayaira, entre deux rendez-vous Hangout. L’an dernier, Kayaira a été poursuivi pour ne pas avoir réussie à créer une tendance, un incident qui l’a amenée à abandonner complètement son rôle. Or, ce petit hiatus a fait augmenter son nombre d’abonnés et, aujourd’hui, elle est de retour, plus influente que jamais.

Lew est retraité et vit à Astoria. Il a donc amplement le temps de façonner son rôle d’influenceur de sa génération. C’est après que ses petits-enfants aient téléchargé Snapchat sur son téléphone que Lew apprend maladroitement à utiliser le média, et qu’un petit clip de lui sur un hoverboard catapulté tête première dans la Little Neck Bay est devenu viral. Lew est submergé par les cadeaux de streetwear et les occasions de faire de la publicité. Une deuxième carrière d’influenceur marketing qui a touché une communauté de retraités en plein cœur.

Lina est née dans le sud de la Russie et a été adoptée par une famille du Queens. À la maison, elle parlait mandarin et khalkha, aujourd’hui, elle maîtrise l’anglais, le cantonais, l’espagnol, le russe, le français, le grec et le tagal. Elle étudie le rotokas (une langue de l’île de Bougainville) et le klingon (une langue fictive) et ses différents dialectes. On suit Lina sur les médias sociaux pour son contenu de grande passionnée de Star Trek et pour la voir réaliser son rêve, soit celui de faire des voyages interplanétaires grâce à sa connaissance des langues.

Trop brillant pour l’école primaire, Vibe est entré à l’école secondaire à l’âge de 11 ans. Il est influenceur, mais il est aussi trop brillant pour les médias sociaux: «tout est exposé, il n’y a plus de mystère. J’évite de donner des informations personnelles ou de montrer mon image. Je ne veux pas être sur la téléréalité qui s’appelle Instagram». Il est solitaire, plutôt réfractaire au progrès, mais nous avons découvert Vibe grâce à son aptitude pour le marketing de bouche à oreille, une qualité rare en cet ère où tout passe par le selfie.

It-Girl des jus, Amanda, n’est pas étrangère aux communautés Corona, Jackson Heights et Elmhurst. Elle obtient son statut de célébrité locale après que son kiosque de Roosevelt Ave ait remporté la palme du meilleur jus du quartier deux années de suite. Quand elle ne prépare pas sa concoction signature, le «Psycho Coco-Carrot-Carob», Amanda est évangéliste de la mode freelance et ambassadrice de prédiction sociale pour le centre de jeunesse Corona Brujeria.

Future étoile Bhu-Pop (pop bhoutanaise), Jigme a entamé sa carrière de mannequin en Asie à l’âge de 10 ans, puis est atterri dans le Queens l’an dernier. Il a aujourd’hui 16 ans et déborde d’ambitions: il vient tout juste de lancer son premier EP, et peu de temps après, son premier vidéoclip, où il renoue avec ses origines bhoutanaises. Jigme est à suivre!

Cette entrepreneure de construction coréano-américaine et conductrice de machinerie lourde est une femme aux multiples talents. Dans ces temps libres, hors des chantiers de construction, elle est mannequin et gère une chaîne YouTube sur le lifestyle et l’alimentation paléo, qui compte présentement plus de 600k abonnés. Elle n’est peut-être pas encore prête à quitter son emploi, mais vous pouvez être sûr que la prochaine génération de Martha Stewart portera le casque de protection.